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20 Feb

L'étrange

Publié par Clément RAULIN

Exploration

Quand il est enfin rentré chez lui, le silence des quatre heures du matin l’attendait, fatigué tant moralement que physiquement, il tomba plus qu’il ne s’allongea sur le canapé au pied de l’âtre froid. Sous son poids mort, les vieux ressorts grincèrent un peu avant de tenter en vain d’épouser sa forme. Il sentit son corps lutter contre leur volonté et maudit au préalable les douleurs qui le meurtriront sans compromission le lendemain.

Dix heures au soleil, mais le froid l’incommode toujours, son corps blessé par une nuit à la fois trop courte et trop inconfortable. Il s’est levé péniblement vers les neuf heures et demi avec en tête son programme d’approche pour ce 20 décembre. La tête encore embrumée des souvenirs incertains de la nuit passée, il est venu arrêter sa voiture au carrefour nord de la forêt avec l’intention de parcourir le kilomètre de chemin le séparant de l’enceinte nord de la demeure blanche. Ses jambes lourdes lui firent à mainte reprise remarquer leur manque d’exercice avant qu’elles ne le trahissent définitivement en escaladant le muret de deux mètres cinquante.

La veille, à son bureau, il s’était procuré les plans du terrain. Il avait alors découvert le sentier zigzaguant sans surveillance entre les grands feuillus et avait, sur l’instant, ressenti le besoin de l’entreprendre à la faveur des premiers rayons célestes. Il avait certes manqué ce moment unique, mais le chemin se trouvait bien là, encore humide des gelées blanches. En mode exploration, il partit à l’assaut des deux derniers kilomètres le séparant encore de la demeure mortuaire. Les bois se font plus drus, comme pour mieux camouflés à l’indiscret la grande maison coloniale. Sous ce couvert providentiel, le vent de décembre est moins raide, éloignant du randonneur la rudesse de son froid. Seul, il profite du havre de paix qui le sépare encore de la furie de l’enquête officielle.

Il va, nonchalant d’un arbre à l’autre, s’accroupit au moindre doute, à la moindre suspicion. L’épaisseur des broussailles longeant le sentier rendent sa pratique obligatoire. Même la petite clairière, qu’il percevrait bientôt n’offre pas une retraite aussi aisée. Il doit, par conséquent, trouver un indice sur ce chemin, entre les grands fûts sombres de chênes plusieurs fois centenaires. Tous les assassins commettent au moins une faute, même les plus grands. Du moins, les professeurs de l’école de police l’affirmaient avec ferveur comme une de ces vérités un peu trop entendu. Harry doutait toujours de ces théories sans fondement sûr.

Soudain, alors qu’il pense au vieux de la fac plaidant pour la réussite assurée, la petite clairière se fait annoncée par le bruissement du vent s’engouffrant dans sa cavité. L’étrange souffle semble venir de nul par. Il fait frissonner d’effroi Harry dont la solitude vient de se rompre. Au centre du cercle, perché sur un petit tertre de pierre naturelle, un grand cerf au bois étincelant et à la robe brillante l’observe. Sa présence fige l’inspecteur ; ils s’observent. Il semble immense avec ses muscles saillants et ses yeux en amande pourfendue de sagesse, qui couvent son domaine violé. Sur de sa puissante majesté, il ne consent à baisser sa garde devant l’impénitent venu troubler sa quiétude. Tremblant de froid ou de peur, Harry aimerait fuir le regard transperçant du seigneur. Des naseaux noirs de l’animal s’échappent tranquillement des petits ronds de brouillard venant entourer sa tête, avant de monter en de légères volutes le long de ses bois. Il les observe, inquiet de son sort.

Il commence à regretter sa présence en ces lieux à l’aspect sacré. Doucement, les paroles de son ami lui reviennent. L’image télévisée de Louande Charp momifié au lendemain de sa découverte, puis de l’ensemble de sa famille brûlant vive en l’exhumant lui revint comme un cauchemar. Les sages avaient alors interdit l’ouverture des dernières pyramides inviolées et des temples Incas. L’homme avait refusé la connaissance pour son bien. Sa peau commençant à se perler et la sueur coulant sur sa nuque le poussent à en envisager de faire de même. Au moment où l’esprit perturbé de l’inspecteur se penche sur cette éventualité, l’animal tourne la tête avant de s’en aller d’un pas rapide laissant le passage ouvert. Consommé par l’événement, Harry reste hébété le temps d’une minute, les poings serrés sur sa dernière pensée et sur la victoire impossible de l’inconnu. Encore sous le choc, il débouche sur la pelouse de la maison. De retour à la civilisation, la présence de ses hommes affairés à découvrir l’indice pernicieux le rassure. Ils sont une vingtaine allant d’un point à un autre avec une sorte d’alchimie parfaite et travaillée.

Moristo

Au centre de la scène, Arthur est en conversation avec un inspecteur inconnu d’Harry. Grand, les cheveux bruns tombant en ondulant sur ses fines épaules, il porte un bombers noir. Une casquette à large visière couvrant sa tête ne laisse percevoir que ses joues creuses tendues d’une peau trop claire. Intrigué par l’intrus, l’inspecteur sort du bois prestement, le regard et le pas tendu vers cette personne.

A la vue de son chef sortant des fourrés, le bon vivant s’extirpe de sa conversation pour aller l’accueillir apparemment ravie de son arrivé. Il intercepte Harry à une dizaine de mètre du groupe

« Tu viens d’où Harry ? Personne ne t’a entendu frapper à la porte. La voix d’Arthur trahit une vive anxiété.

  • Normal. Je suis passé par le domaine pour essayer de suivre le chemin qu’il peut avoir emprunté. Quoi de neuf du côté de l’autopsie ? Ce disant, l’inspecteur ne lâche pas du regard l’inconnu ; qui, en retour semble totalement ignorer son entrée en scène.
  • Il est mort vers minuit suite à la perte totale de son sang. Pour le légiste, il ne lui en reste plus une goutte. Il a de nombreuses entailles sur tout le corps et venait de finir sa petite affaire au moment d’expirer, si vous me permettez l’expression. Enfin, ça c’est pour le plus commun.
  • Explique ?
  • Les traces de succion. Arthur, se disant, se penche presque pour murmurer à l’oreille de l’inspecteur. À chaque entaille, le légiste à relever des races de succion, comme si le tueur avait lui-même aspiré le sang.
  • Comme un vampire ? Une trace d’ironie point dans la voix d’Harry.
  • Si on veut, les traces de morsure en moins. Les entailles ressemblent à des traces de griffes très acérés. Les gars du labo cherchent les outils pouvant faire ce genre de blessure.
  • On doit chercher un vampire avec des griffes en acier… genre Wolverine. Harry ne put s’empêcher de faire un trait d’humour.
  • Et les indices, où en sont les recherches?
  • On a retrouvé quelques traces sur le lierre en dessous de la chambre. Pour les poils, on cherche encore. »

A ce point de la conversation, l’inconnu s’avance, imposant sa force silencieuse entre les deux inspecteurs.

«J’apprécie votre concision inspecteur. J’en avais eu ouïr, mais l’œuvre dépasse le résumé dont on m’en avait fait.

La phrase fait forte impression à Arthur dont le visage se décompose. L’homme se trouvait à une dizaine de mètre et aurait tout entendu. Harry tente de rester stoïque et adresse sa question à son coéquipier feignant d’ignorer l’intrus.

  • Et à qui ai-je l’honneur?
  • Moristo Delabre, répond l’interrogé avec une gêne mal dissimulée dans la voie. Il est spécialiste en affaires étranges, détaché par le gouvernement central.
  • On a parlé d’affaires étranges dans le coin? Qui s’est dégonflé pour l’appeler?
  • Je te jure que ça ne vient pas de moi.»

A ces mots l’inspecteur a la surprise de voir le dit Moristo lui tendre une main gantée de noir, une main ferme et sûre qui vient semer le doute dans l’esprit d’Harry.

«Moristo Delabre, délégué aux affaires difficiles.

  • Enchanté. D’après les circulaires, je dispose d’une semaine de totale liberté avant qu’on me foute un type d’en votre genre entre les pattes.
  • Je comprends votre énervement, il est inhérent à votre situation. Le docteur, votre gouverneur, a jugé bon d’intervenir plus vite compte tenu des premiers rapports.
  • Bien, si vous avez déjà eu un regard sur nos rapports on va pouvoir connaître vos premières impressions.
  • Le tueur est venu de la forêt…»

Observer

Avec d’extrêmes précautions et des gestes d’une lenteur inhumaine, il écarte les quelques branches qui lui masquent la scène. Depuis plusieurs heures déjà il te suit. Pour te tuer? Non, simplement pour voir où tu vas avec ton pas si sûr, voir si tu peux devenir chasseur à ton tour, si tu en as la poigne et la force. A quelques mètres de là, le grand cerf s’efforce d’arracher l’écorce récalcitrante d’un vieux chêne. Le départ de l’étranger l’a apaisé, mais, au fond de son esprit animal, il sait que tu reviendras plus fort peut-être, sûrement plus faible.

Les paupières se referment sur les yeux de braises aux paroles du grand homme ; il le connaît, le cerf le connaît, tous ceux qui sont de sa famille le connaissent. Acharné, perfide, pourvu d’une intelligence aiguisée, telle l’épée de Damoclès, il est pour eux une menace permanente. Certains l’appellent le chasseur, d’autres le ramènent à la sainte inquisition ; pour les plus optimistes, il n’est qu’un serviteur zélé, pour les plus pessimistes, il annonce la fin. Il pense qu’il n’est rien de plus que l’incarnation de son destin. Il est l’ennemi intouchable, le frère qu’il ne peut tuer pour cause, auquel il n’échappera plus longtemps.

Première conclusion

  • … Il a escaladé le lierre, il est resté devant la fenêtre excitant les époux de sa présence avant d’aller vider sa victime de son sang…
  • Voilà un bon résumé des faits. A par cela, pouvez-vous nous dire qui est le tueur?
  • Vous ne me prenez pas au sérieux, n’est-ce pas. Mon aspect d’outre-tombe, ce j’arrive, je regarde, je conclus, vous n’appréciez pas beaucoup. Il s’interrompt un instant, allume un cigare, tire deux bouffées laissant s’échapper de ses fines narines deux ronds de fumée bleue. Vous avez tort inspecteur et vous vous en rendrez bientôt compte. N’est-on pas venu vous prévenir cette nuit que cette affaire dépasse vos compétences.
  • Comment? Vous m’avez suivi cette nuit, où bien, cet homme faisait partie de vos sbires? Interloqué par cette nouvelle Harry sert les points en crachant ses mots. J’essaye de régler cette affaire de merde, je fais simplement mon boulot et voilà comment on me remercie en haut lieu : on me balance un type du gouvernement, un illuminé qui croit tout savoir.
  • Je serais indulgent avec vous, j’omettrais cette remarque dans mon rapport. De toute façon, ce que vous pensez n’a aucune importance. Je n’accepterais votre aide que si vous me la proposez.
  • Et si je n’obtempère pas selon vos critères, qu’est-ce que je deviens?
  • Le docteur aime bien les secrétaires. Il a toujours besoin de gratte papier pour assumer plus facilement sa mission. Je ne peux vous donner qu’un conseil : soyez sage et mettez votre équipe à mon service.»

Un rond bleu plus large que les autres s’échappe de sa bouche pour aller mourir dans l’atmosphère glaciale de la propriété. S’en suit un silence froid qui s’étend sur d’innombrables minutes. Comme le cerf avait délimité son territoire, le sombre Moristo paramètre le sien ; à charge pour Harry de savoir lequel il se devait de rejoindre. Seules les discussions lointaines de quelques inspecteurs se permettent de troubler le silence de plomb relevant du combat psychologique par regards interposés entre deux êtres incomparables. Ce combat, l’un le sait perdu et l’autre tarde à le gagner.

Ce match par trop déséquilibré est coupé par la voix chevrotante de Jennifer :

«Je vous apporte des cafés. Joignant le geste à la parole, elle tend une tasse chaude à chacun des protagonistes. Lorsqu’elle sert Harry, leurs regards se croisent sortant l’inspecteur d’un songe lointain, un rêve plein de choses de la nature, de beauté lointaine et de mort incontournable. Il en profite pour interpeller son imposant ami, resté avec piété à l’écart de la conversation.

  • Arthur, accepterais-tu de travailler pour l’inspecteur Delabre des affaires difficiles.
  • C’est toi le chef Harry, je ferais comme tu me dis de faire. Nous savons toi et moi qu’il y a quelque chose de bizarre dans tout cela.
  • Je vois que votre subordonnée est plein de bon sens. Vous devriez l’écouter.
  • C’est bon, je me mets à votre service.
  • Vous êtes enfin raisonnable. On se revoit demain pour faire le point sur nos avancées respectives.»

Sans un regard ni une poignée de mains, Moristo tourne les talons pour prendre la direction de la maison. Sur son passage, les hommes mettent en suspend leurs tâches pour regarder, les yeux suspicieux, l’homme sombre passé.

Le regard planté dans le dos de son soi-disant nouvel allié, Harry n’en finit pas d’enrager contre lui-même et son manque de diplomatie légendaire. Un fois Moristo à l’intérieur de la maison, il se tourne vers Arthur :

« Franchement, tu en penses quoi ?

  • Tu vois Harry, cette affaire me fout le bourdon. Alors cette aide, même si elle me fait chier vue sa nature, je l’apprécie à sa juste valeur.
  • T’as sans doute raison. »

De l’œil de Moristo

Immobile, droit devant la fenêtre, les bras croisés, il regarde la forêt comme avait dû le faire si souvent le défunt avant lui. Sublime, ressemblant à une mer orange et rouge, aux vagues soumises au vent, il ne lui manque que l’écume blanche pour paraître telle la grande bleue avec sa côte tourmentée qu’il aime tant. De sa place, il peut suivre ses traces encore fraîche, cette ligne invisible qui court le long des racines de l’océan d’automne, il le sent, il devient lui. Pourtant, il ne sait pas où il se trouve en ce moment car la piste n’a ni départ ni fin. C’est une de ses routes qui ne mène jamais réellement quelque part et qui est apparue dans un endroit dont on préfère ignorer l’existence.

Ici, dans cette chambre, il revoit la scène, l’imagine telle qu’elle fut et, comme un voyeur sans scrupule il s’en délecte, voudrait rentrer dans l’ébat.

« Sans bruit, il approche ses mains blanches du cou à la peau légèrement perlée de la jeune fille ; doucement, ses longs doigts descendent vers ses épaules nues électrisant sur son passage chacun de ses nerfs. Ses lèvres rougissent de plaisir, ses muscles se tendent un par un ; ses yeux pétillants fixent son mari mais, son esprit est ailleurs, perdu dans le regard de braise de son amant invisible.

Sa bouche s’approche avec une infime lenteur de sa petite oreille ronde, ses pensées viennent se lier aux siennes. Il est dans la place, il a réussi à rentrer. Ses muscles se relâchent dans la volupté, elle refuse désormais la lutte. »

Moristo voit maintenant par ses yeux, il est entré dans l’ébat, ressent son plaisir, son désir, son besoin de vie et d’amour. Comme elle, il aime ce mari aux gestes assurés et si doux. Mieux que le voyeur anonyme, il est dans ses yeux et dans son esprit. Secrètement, il se délecte de ce pouvoir subversif.

Mais il n’est pas seul, son ennemi était là avant lui, contrôlant la volonté bestiale des deux amants. Il les amène où il veut, les dispensant de pensée autrement qu’avec leur hormones débridées. Alors qu’elle jouit du bonheur de la pénétration, que son corps s’abandonne sans défense à la vigueur sexuelle de son mari, elle le voit, être superbe au torse de nacre venant enlacer son conjoint. Il le caresse doucement de ses griffes en embrassant la base de son cou de ses dents effilées. La peur se lie à la naissance de l’orgasme paralysant et elle sent son esprit qui commence à fuir. Moristo veut hurler en ressentant la douleur de son âme. Mais, il ne peut attirer l’attention des policiers et retient un cri étouffé.

Enfin, un bonheur aigu la submerge, le paradis des sens s’ouvre sous sa couche pour l’envelopper dans sa toge de soie bleue. Ce sentiment sans égal s’accompagne de l’horreur dans toute sa grandeur, antithèse de la volupté qui l’entreprend. Le sang jaillissant des artères de l’amant vient se mêler au sang de l'orgasme ; en même temps que son bonheur, il lui donne sa vie. Et, elle sombre dans la folie.

Avec force de volonté, Moristo se concentre pour s’extirper des sensations de la jeune fille. Elles ressemblent à un champ de ruine anarchique, un de ses dédales que forment les villes tours après un tremblement de terre. Seule sa capacité de concentration et un flegme sans égal lui permettent de s’extraire de l’âme détruite pour rejoindre la chambre mortuaire.

Il le voit, le corps recouvert de vêtement de soie noire. Penché sur le corps encore chaud de Moldave, il le caresse de ses griffes ouvrant dans sa peau des sillons sanglants qu’il vient lécher d’une langue trop agile. Ses gestes sont d’une précision et d’une assurance sans égal parmi les mortels : aucune goutte du précieux liquide ne lui échappe jamais. Quand, enfin, il est reput, il se relève doucement, jette un regard plein de pitié sur la femme nourrit de terreur avant de disparaître en déclenchant une alarme stridente.

Otant sa casquette d’une main, il s’essuie le front de l’autre. Sa vue s’infléchit un peu, la forêt se trouble derrière la vitre. Tout cela le fatigue de plus en plus et il le sait. Déjà, il se sent partir, il résiste à son appel de moins en moins facilement. Jamais il n’aurait dû se dévoiler comme il venait de le faire ; son incorruptible sans froid ne l’aidera plus très longtemps et le moment est proche où il devra vaincre s'il ne veut se retrouver à ses côtés. Comment peut-il encore supporter son état : fort à l’intérieur mais faible à l’extrême, il continue d’asseoir une vaine autorité sur ceux qui le servent. Encore aujourd’hui, on est venu se soumettre à sa volonté non sans mal. Mais, quelle est la teneur de cette volonté ? Une âme en lambeau, un esprit d’initiative au plus bas, une force mentale dans le rouge, il ressemble de plus en plus au prince déchu qu’il chasse et qu’il fut autrefois. Il craint et rêve de redevenir ce prédateur errant, luttant contre sa soif et cherchant l’amour et le romantisme qui assouvit son être. Il n’a ni avenir, ni destin lumineux et son passé reste un sombre songe. Avec force tranquille, il visse sa casquette sur son crâne, ses paupières se rabattent sur ses yeux puis se relèvent brusquement effaçant ses noirs pensées, ses questions sans réponse ni réel intérêt. Tête haute, il fixe la forêt et le chemin tracé par ce monstre qu’il va éliminer pour sauver définitivement l’humanité.

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